Renforcement de l’engagement des États-Unis en faveur de l’Arctique lors de la réunion ministérielle du Conseil de l’Arctique des 19 et 20 mai 2021

Département d’État des États-Unis
Bureau du porte-parole
Le 19 mai 2021
Fiche d’information

Renforcement de l’engagement des États-Unis en faveur de l’Arctique lors de la réunion ministérielle du Conseil de l’Arctique des 19 et 20 mai 2021

 

« … [lors de la réunion ministérielle du Conseil de l’Arctique], je réaffirmerai l’engagement de l’Amérique à atteindre nos objectifs climatiques et j’encouragerai les autres nations de l’Arctique à faire de même. »

– Le secrétaire Antony J. Blinken, le 19 avril 2021

Le secrétaire Blinken mènera la délégation des États-Unis lors de la 12e réunion ministérielle du Conseil de l’Arctique, qui se tiendra les 19 et 20 mai à Reykjavik, en Islande. Les États-Unis se joindront aux sept autres États de l’Arctique et aux six participants permanents à cette réunion biennale pour veiller à ce que la région reste exempte de conflits et pour renforcer la coopération sur des questions telles que la lutte contre la crise climatique. Le secrétaire profitera également de l’occasion pour rencontrer bilatéralement d’autres pays et groupes représentés à la réunion. La réunion ministérielle marque la fin de la présidence de deux ans du Conseil de l’Arctique par l’Islande.

Le rôle vital du Conseil de l’Arctique dans la gouvernance régionale

  • Institué par la Déclaration d’Ottawa en 1996, le Conseil de l’Arctique est la première instance multilatérale permettant aux États de l’Arctique de discuter des questions de gouvernance régionale, avec les peuples autochtones de la région.
  • Le Conseil est composé des huit États de l’Arctique (les États-Unis, le Canada, le royaume du Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège, la fédération de Russie et la Suède) et de six participants permanents (l’Association internationale des Aléoutes, le Conseil arctique des Athabaskans, le Gwich’in Council International, le Conseil circumpolaire inuit, l’Association russe des peuples autochtones du Nord et le Conseil des Samis).
  • Le Conseil de l’Arctique fonctionne sur la base du consensus, reflétant la nature pacifique et coopérative de la région. Par mandat, le Conseil ne s’occupe pas de la sécurité militaire. Il n’y a pas eu de conflit militaire dans l’Arctique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
  • Traditionnellement, le Conseil est présidé pour deux ans par le ministre des Affaires étrangères du pays qui en assure la présidence. Le travail quotidien est exécuté par huit hauts fonctionnaires de l’Arctique (Senior Arctic Officials – SAO) et six représentants des participants permanents, avec la contribution de groupes de travail, de groupes d’experts et de task forces. Après la réunion ministérielle de cette année, la Russie assumera la présidence en remplacement de l’Islande.
  • Cette année, les délégués se concentreront sur la finalisation des initiatives entreprises pendant la présidence islandaise avec quatre domaines prioritaires sous le thème général « Ensemble vers un Arctique durable » : l’environnement marin de l’Arctique, les solutions en matière de climat et d’énergie verte, les populations et les communautés de l’Arctique, et un Conseil de l’Arctique plus fort.
  • Les États-Unis attachent une grande importance à la solide coopération internationale qui existe par le biais du Conseil, qui a contribué à maintenir la paix dans la région tout en renforçant la protection de l’environnement, en s’attaquant aux causes et aux conséquences de la crise climatique, en promouvant le développement économique durable, en encourageant la recherche scientifique et en soutenant les populations autochtones dans toute la région. L’ensemble de la région de l’Arctique bénéficie de la coopération facilitée par le Conseil de l’Arctique.

Le rôle vital du Conseil de l’Arctique dans le maintien de la sécurité climatique mondiale

  • L’Arctique se réchauffe à un rythme plus de trois fois supérieur à la moyenne mondiale. Ce phénomène a des répercussions négatives considérables sur les communautés, qui vont de l’érosion du littoral à l’endommagement des bâtiments et à la perturbation des installations sanitaires en raison de la fonte du permafrost.
  • Ce réchauffement entraîne également une diminution rapide de la couverture de glace de mer de l’Arctique qui, à son tour, réduit la réflexion du rayonnement solaire, les mers sombres remplaçant la neige et la glace blanches, absorbant ainsi une plus grande partie de la chaleur du soleil. Ce réchauffement régional intense augmente également le risque de libération importante de gisements de méthane d’origine naturelle, ce qui aggraverait encore le changement climatique.
  • Les pays de l’Arctique émettent des quantités importantes de méthane et de carbone noir provenant des opérations pétrolières et gazières ainsi que d’autres sources dans la région. Des stratégies très rentables sont disponibles pour réduire ces émissions. La lutte contre les sources de carbone noir dans l’Arctique est une priorité essentielle, car ce carbone aggrave la diminution de la couverture de glace de mer lorsqu’il se dépose sur la neige et la glace et qu’il absorbe la lumière du soleil.
  • Le Conseil de l’Arctique et ses organes consultatifs techniques jouent un rôle crucial :
    • En mettant en évidence ces répercussions pour catalyser l’action climatique mondiale visant à atténuer le changement climatique.
    • En incitant les États membres à réduire les émissions de méthane et de carbone noir provenant de sources situées dans la région.
    • En encourageant les États membres à coopérer pour renforcer la résilience climatique des communautés de l’Arctique qui sont fortement touchées par l’accélération du changement climatique dans la région.

L’Arctique doit rester exempte de conflit

  • Les États-Unis conçoivent la région de l’Arctique comme une région exempte de conflits, où les nations agissent de manière responsable et où le développement économique de même que les investissements se font de manière durable, sûre et transparente, tout en respectant l’environnement, le climat, ainsi que les intérêts et les cultures des peuples autochtones.
  • Dans l’Arctique, comme ailleurs, nous faisons respecter les règles, les normes et les institutions internationales, nous revitalisons nos alliances et nous faisons la preuve des avantages pour le peuple américain.
  • Nous constatons la nécessité d’une approche globale de la région de l’Arctique, qui tienne compte de l’ensemble des intérêts des États-Unis, notamment la protection de l’environnement, la coopération scientifique, la sûreté, la sécurité, le développement durable, la réduction de la pollution par les gaz à effet de serre ainsi que les besoins des communautés autochtones et locales.
  • Il existe dans l’Arctique une gouvernance solide, fondée sur le droit international, pour gérer les ressources marines, dont les ressources naturelles du plateau continental, et pour s’occuper des juridictions nationales. Les États de l’Arctique ont respecté ces règles.
  • L’Arctique est depuis longtemps une région pacifique et nous continuerons à travailler avec diligence pour qu’il en soit ainsi.
  • La coopération au sein du Conseil de l’Arctique et par son intermédiaire nous permet de relever et de surmonter collectivement les défis de la région, qu’ils soient environnementaux, sociaux, économiques ou politiques, en identifiant les domaines dans lesquels nous pouvons réaliser des progrès tangibles et en faisant preuve d’unité d’action par nos paroles et nos actes.
  • Les États-Unis s’engagent à donner aux habitants de l’Arctique, y compris aux communautés autochtones de l’Arctique, davantage voix au chapitre sur les questions touchant à leur avenir, notamment par le biais du Conseil.