La Maison-Blanche
Le 23 février 2021
Allocution
Allocution du président Biden et du Premier ministre canadien Trudeau avant la réunion bilatérale virtuelle
MONSIEUR LE PRÉSIDENT BIDEN : Monsieur le Premier ministre, c’est un plaisir de vous voir. Et j’aurais aimé pouvoir rendre la pareille après l’hospitalité dont vous avez fait preuve lors de ma visite à Ottawa lorsque j’étais vice-président en 2016. Plus tôt nous maîtriserons cette pandémie, mieux ce sera. Et j’ai hâte de vous voir en personne à l’avenir.
Comme vous le savez, pour citer une évidence – nous avons eu une discussion privée à ce sujet il y a quelque temps – les États-Unis n’ont pas d’ami plus proche – pas d’ami plus proche que le Canada. C’est pourquoi c’est à vous que j’ai fait mon premier appel en tant que président, c’est aussi avec vous que j’ai organisé ma première réunion bilatérale. Et, bien sûr, ma vice-présidente a passé quelque temps à Montréal au lycée. Et donc notre canal de communication est – est grand ouvert.
Comme vous le savez, nous avons un programme solide aujourd’hui. Et – et il vaut mieux pour tout le monde que les États-Unis et le Canada travaillent ensemble en étroite coordination à l’avant-garde d’une gamme complète de questions dont nous allons discuter : la COVID-19, la reprise économique, le changement climatique, les réfugiés et la migration, la lutte pour nos valeurs démocratiques sur la scène mondiale, et – et la consolidation de nos propres démocraties chez nous.
Nous en avons parlé au G7, mais cela vaut la peine de le répéter : je crois que les dirigeants des grandes démocraties, nous avons – en tant que dirigeants des grandes démocraties, nous avons la responsabilité de prouver que la démocratie peut encore être bénéfique pour notre peuple. Il y a beaucoup de dirigeants dans le monde qui essaient de défendre la thèse selon laquelle l’autocratie fonctionne mieux.
Donner à nos populations la possibilité de participer pleinement à la démocratie, élargir les opportunités et favoriser l’équité pour tous, garantir que les bénéfices de la croissance sont largement partagés : c’est ainsi que nous allons gagner la bataille pour l’avenir.
Donc merci encore, Monsieur le Premier ministre, pour votre partenariat et votre engagement durable en faveur des relations États-Unis-Chine – États-Unis-Canada. Nous allons parler de la Chine. Et je me réjouis à la perspective d’une discussion très productive.
Je vous passe la parole, Monsieur le Premier ministre.
MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE TRUDEAU : Merci beaucoup, Monsieur le président. Quel plaisir de vous voir, Joe. Et c’est une excellente occasion pour nous de – de nous asseoir et de parler non seulement de cette amitié extraordinaire entre nos deux pays, mais de tout le travail que nous devons faire ensemble pour surmonter la crise de la COVID, mais aussi pour continuer à veiller à bien nous acquitter de nos responsabilités dans le monde entier pour faire du monde un endroit meilleur et plus sûr pour tous – pas seulement s’agissant de cette pandémie, mais aussi de tout le reste.
C’est un vrai plaisir de pouvoir – de vous voir aujourd’hui aux côtés de la vice-présidente Harris. J’ai le grand plaisir d’être accompagné de notre vice-première ministre, Chrystia Freeland, et de notre ministre des Affaires étrangères, Marc Garneau, dont – dont c’est l’anniversaire aujourd’hui. C’est donc une occasion toute particulière pour lui.
Nous avons beaucoup de choses à discuter. De toute évidence, la COVID et les moyens de l’assurance de la sécurité de nos citoyens sont au cœur de nos préoccupations. Mais nous allons aussi parler de la reprise ; des moyens de progresser pour créer de bons emplois pour les Canadiens et les Américains ; du renforcement de la classe moyenne – pour aider ceux qui travaillent dur à y accéder. À mesure que nous avancerons, il y a – il y aura beaucoup à reconstruire.
Nous allons également parler du changement climatique. Et – et merci encore d’avoir autant intensifié vos efforts pour lutter contre le changement climatique. Le leadership américain a cruellement manqué au cours des quelques dernières années. Et je dois dire que, alors que nous préparons le – le déploiement conjoint et le communiqué correspondant, c’est une bonne chose que les Américains ne retirent pas toutes les références au changement climatique et, au lieu de cela, qu’ils les ajoutent.
Donc nous sommes très enthousiastes à l’idée de travailler avec vous sur – sur ces questions. Il reste encore beaucoup de choses à faire.
(Il parle en français.) (Aucune traduction n’est fournie.)
J’ai vraiment hâte de discuter avec vous tous – sur ces questions au cours des prochaines heures, mais j’ai surtout hâte de faire également la connaissance de toute votre équipe.
Madame la vice-présidente Harris, c’est un grand plaisir de vous voir ici. Je vais vous passer la parole maintenant.
MME LA VICE-PRÉSIDENTE HARRIS : Merci, Monsieur le Premier ministre. C’est un plaisir de vous voir. J’ai eu grand plaisir à parler avec vous le 1er février.
Et comme l’a dit le président, j’ai passé beaucoup de mes années d’adolescence à Montréal lorsque ma mère enseignait à l’Université McGill et y faisait ses recherches à l’Hôpital général juif. Je garde donc de bons souvenirs de mon – de mon séjour à Montréal, et cela m’a certainement marqué de manière durable et permis de prendre conscience de tout ce que nos deux pays ont en commun en termes de valeurs et de priorités.
Et comme l’a dit le président, nous avons beaucoup à faire, chacun de nous. Et ensemble, nous pouvons faire beaucoup pour lutter contre la COVID ; pour faire face à l’impact de la pandémie sur nos pays ; explorer des possibilités de travail ensemble, non seulement en termes de santé publique et de luttes économiques dans nos pays, mais s’agissant de valeurs communes pour relever les défis du changement climatique.
Nous sommes impatients de travailler avec vous sur ce sujet et bien d’autres. Nous sommes voisins. Nous sommes amis, en tant que pays. Et les défis auxquels nous sommes confrontés ne concernent pas seulement, comme nous l’avons dit, la COVID et le changement climatique. Mais, comme le président en parlera et l’a mentionné, il s’agit aussi de nos défis en ce qui concerne la Chine et la Russie et de ce que nous pouvons faire pour travailler ensemble sur ces questions, et travailler ensemble pour ce qui est du renforcement et de la modernisation de l’ONU et de l’OMC.
Nous sommes donc impatients de travailler avec vous. C’est un plaisir de parler avec vous. Et je vais maintenant céder la parole à la vice-première ministre Freeland. Et j’ai hâte de vous entendre. Merci.
MME LA VICE-PREMIÈRE MINISTRE FREELAND : Eh bien, Madame la vice-présidente, je suis ravie de m’adresser directement à vous en cette qualité.
Et je dois vous dire que votre élection a été une telle source d’inspiration pour les femmes et les filles partout au Canada, en particulier pour les femmes et les filles noires et pour les femmes et les filles issues de l’immigration d’Asie du Sud. Beaucoup d’entre elles me l’ont dit directement.
J’ai tellement hâte de travailler avec vous et votre administration pour conquérir la COVID, de travailler ensemble pour faire en sorte que nos économies puissent faire un retour en force.
Je suis on ne peut plus d’accord avec ce que le président a dit : à savoir que nous avons maintenant la responsabilité réelle – nous tous – de montrer que la démocratie peut être bénéfique pour notre peuple, pour les Canadiens, pour les Américains et pour le monde entier. Et avec l’amitié de tout le monde dans cette salle, dans cette salle en particulier, je ne doute pas que nous y parviendrons.
(Parle en français.)
(Par l’intermédiaire d’un interprète.) Madame la vice-présidente, nous sommes très fiers de vous, et toutes les femmes et les filles du Canada sont très fières de vous, bien sûr. Et j’espère qu’une fois que nous aurons vaincu la COVID, nous pourrons nous rencontrer en personne. Et en effet, le français – je suis moi-même anglophone, et le français est une langue difficile à apprendre, mais je crois que cela en vaut bien la peine.
MADAME LA VICE-PRÉSIDENTE HARRIS : Moi aussi. Merci beaucoup.
MONSIEUR LE PRÉSIDENT BIDEN : Eh bien, avant de continuer, je veux m’assurer que vous connaissez Anthony Blinken, notre secrétaire d’État, assis ici. Et le type ici à droite est un gars nommé Jake Sullivan, et il est le conseiller à la sécurité nationale. Et le directeur principal du Conseil de sécurité nationale pour le continent américain, Juan Gonzalez, qui me parle généralement en espagnol, ce qui me pose problème également.
Je vous l’ai dit, monsieur le Premier ministre, j’ai également fait cinq ans de français à l’école et à l’université. Et quand je – chaque fois que j’essayais de parler français, je me ridiculisais tellement que j’ai fini par y renoncer. Au moins quand j’essaye l’espagnol et que j’ai l’air d’un idiot, on rit avec moi. En tout cas, merci beaucoup. Et la presse est sur le point de quitter la salle ici, et nous pouvons nous mettre au travail.